Le rôle du messaging en période de télétravail

Décidément, le Covid-19 a agi en catalyseur de tendances plutôt qu’en instigateur de nouvelles pratiques. Le télétravail et la dématérialisation des échanges ont sans doute gagné cinq ans en quelques mois. Selon un sondage Gartner publié fin mars 2020, 88 % des grandes entreprises ont fait passer une partie de leurs employés en télétravail.

En France, le télétravail concerne entre 14 et 24 % des salariés, en fonction de la séquence pandémique (degré de rigueur des confinements, notamment). Dans ce contexte où le présentiel côtoie le Remote, la communication interne et externe devient un défi. Comment le messaging peut-il apporter sa pierre à l’édifice de l’ « entreprise étendue » ? Décryptage.

Télétravail, messaging et bonheur au travail

« Le bonheur est moins en nous qu’entre nous ». Cette punchline signée Charles Pépin, philosophe, résume parfaitement les conclusions de la dernière étude OpinionWay pour Microsoft. On y apprend notamment que 40 % des salariés français considèrent que le bonheur au travail provient principalement du lien social et des relations avec les collègues. Par définition, le télétravail met à mal ce besoin de sociabilité et, par ricochet, le bonheur au travail. Et c’est ici que le messaging entre en jeu ! Il faut dire que le macroenvironnement lui est particulièrement favorable :

L’accélération du débit internet, permettant des échanges fluides et sans à-coups. La France dispose en effet d’un débit moyen de 51 Mo/s. C’est mieux que l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie ;
L’ancrage profond de la messagerie instantanée dans notre quotidien. Aucune formation particulière n’est requise pour utiliser WhatsApp, Facebook Messenger, Slack ou encore Skype en interne ;
La dématérialisation des documents, stockés sur Cloud avec des liens que l’on partage via messaging.

Le contexte a donc été décisif. Car si la pandémie s’était produite avant l’explosion des Nouvelles Technologies d’Information et de Communication (NTIC), les entreprises auraient été confrontées à des obstacles fatalement insurmontables.

Messaging et télétravail : un peu, beaucoup, passionnément ?

Le messaging en entreprise, c’est avant tout une histoire de dosage et de juste milieu. Alors oui, la messagerie instantanée coche toutes les bonnes cases de la communication interne : convivialité, fluidité, possibilité d’envoyer des contenus riches (images, GIF animés, vidéos, documents), groupes de discussion thématiques, etc. Dans le tertiaire, la culture du smiley et de l’emoji a sans doute beaucoup apporté à la cohésion des équipes et donc, indirectement, à la performance. Il faut toutefois veiller à ne pas dépasser les limites, car le messaging peut nuire aux conditions de travail lorsque son utilisation est mal ou non régulée :

Disparition de la frontière entre vie privée et vie professionnelle ;
Nécessité de cadrer, en permanence, ce qui peut être partagé avec les collègues et ce qui doit rester confidentiel ;
Perturbation du droit à la déconnexion. Selon une étude réalisée par Harvard, les managers qui envoient des messages en dehors des heures de bureau sous-estiment la pression exercée sur les destinataires. Toujours selon Harvard, une majorité d’entre eux se sentent obligés de répondre immédiatement.

Juste avant que la pandémie du nouveau coronavirus n’envoie les salariés chez eux, une étude réalisée par Igloo a démontré que plus de la moitié des employés étaient dépassés par le nombre de messages non liés au travail qu’ils recevaient de la part de leurs collègues. Comment donc encadrer le messaging pour en faire un puissant catalyseur de cohésion en ces temps de travail à distance ?

Le messaging en télétravail ou l’importance des échanges informels

Ne faites pas l’erreur de bannir la communication informelle… sans forcément l’encourager ! C’est subtil, mais c’est capital pour votre performance. La communication informelle est indispensable pour l’engagement et la culture de l’entreprise, mais elle est aussi et surtout inévitable. Il y aura de la communication informelle là où il y aura des humains. Son bannissement pur et simple serait une action contre-productive. Une étude réalisée par Gallup a révélé que 30 % des salariés avaient « leur meilleur ami au travail »… et qu’ils étaient jusqu’à 7 fois plus productifs que les autres.

Cette conclusion rejoint les résultats d’un sondage réalisé par Cigna en 2020, qui a démontré que les travailleurs solitaires et isolés étaient moins engagés, moins productifs et plus susceptibles de quitter leur poste. Plutôt que d’interdire ces échanges, optez pour une solution qui intègre les messageries instantanées préférées de vos employés dans votre intranet. Vous pourrez donc cadrer la fenêtre des échanges tout en leur offrant une plateforme conviviale et sécurisée !